Rishon Letzion et l’immobilier

En une décennie, Rishon Letzion est devenu un des fleurons régionaux des environs de Tel-Aviv. Cette ville n’a cessé de moderniser sa périphérie pour offrir des espaces de vie à sa population de plus en plus nombreuse. Avec 250 000 habitants, Rishon Letzion est la 4e ville d’Israël et reste un des berceaux de l’immigration russe du 19e siècle et de ses pères fondateurs. Exemple de modernité et d’expansion, « la ville où on a trouvé de l’eau », comme aiment à le clamer les habitants de la première heure, prospère à quelques kilomètres de Tel-Aviv et surprend par la rapidité à laquelle on peut aisément y faire l’aller-retour par l’autoroute (Ayalon), desservant tous les angles de la ville. A mi-chemin entre histoire et révolution architecturale, Rishon Letzion reste ancré dans la pure tradition d’une ville côtière aux plages aménagées agréablement, tout en saisissant les opportunités de développement et répondre à une demande, que ce soit en termes de logements, qu’en termes d’essor commercial. A ce jour, Rishon Letzion est une des villes proches de Tel-Aviv où l’accès au logement est encore abordable et sur l’échelle des prix de l’immobilier, les produits arrivent à satisfaire le plus grand nombre, compte-tenu de la diversité des offres.

Pour faire face à l’engorgement immobilier en Israël que connait Tel-Aviv et sa banlieue depuis deux ans, la Banque d’Israël a décidé d’intervenir sur le marché des prêts immobiliers en obligeant les banques à réduire le prêt hypothécaire à 60% (contre 85%) de la valeur du bien immobilier. La flambée des prix a constitué une bulle qui, si elle n’éclate pas dans un avenir proche, pourrait figer le marché immobilier et pénaliser encore plus sévèrement la clientèle israélienne, aujourd’hui bloquée sur l’accès à la propriété. Même si une légère baisse des prix a été observée depuis le début de l’année 2010, (moins 1%), les professionnels du marché immobilier ne fondent aucun espoir actuellement, pour revenir à la situation de 2007, cette nouvelle mesure ne favorisant pas particulièrement l’acquisition puisque l’apport personnel devra être de 40%. Cette décision tend à faire basculer quelque peu l’achat sur des produits anciens, donc moins chers et les chiffres font déjà état d’une chute de 30% sur la vente de produits neufs.
Après des hausses jamais vues sur Tel-Aviv et Jérusalem (+ 45%), d’autres restrictions pourraient voir le jour dans les cinq prochaines années et les ardeurs immobilières se verraient ainsi réduites pour revenir à une situation plus rationnelle et moins préjudiciable pour l’israélien moyen.
Tout comme Rishon Letzion, d’autres villes entourant Tel-Aviv, 19e ville plus chère du monde, sont la cible des futurs prétendants à la propriété, ce qui redynamise d’une certaine façon économie locale et population. Rishon Letzion en est un très bon exemple.

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